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7 Janvier 1837
Un acte qui ne concerne qu' indirectement les Paret se retrouve dans les archives.
Dans cet acte notarié, Etienne Marlhier, négociant, « créé, constitue et promet fournir, maintenir et faire valoir...une rente viagère de 1250 francs par an» au profit de Catherine Desombrages, artiste musicienne célibataire majeure domiciliée à Lyon. Ensuite, sont détaillés les modalités des versements, les descriptions des biens... L'acte a été signé le 15 février 1815 à Lyon.
Mais, c' est le risque du viager, Etienne Marlhier meurt avant Catherine Desombrages... et ce sont les héritiers qui doivent continuer à verser la rente viagère, 22 ans après la signature. Le pauvre notaire Raffray a fait la même malheureuse opération avec Jeanne Calment, 2 siècles plus tard. Les enfants d'Etienne Marlhier, héritiers de leur père et de cette malencontreuse rente , ne s’acquittent pas spontanément de son versement, et Mlle Desombrages, toujours bon pied, bon œil, fait appel à la justice. Le tribunal de première instance de Lyon donne raison à la requérante et les enfants d' Etienne Marlhier sont condamnés à verser 2500 Francs. Sa fille , Jeanne, et son époux Pierre Joseph Copin habitent à Maclas. Le lieu de résidence de Pierre, le frère de Jeanne, n'est pas indiqué.
Une copie de l'exploit et de l'acte de constitution de la rente a été remise aux époux Copin, et au premier adjoint du maire de Maclas, qui, vous l'avez deviné, est Etienne Paret. Les Paret sont d'ailleurs bien impliqués dans la vie communale , comme en témoigne cet article du site de la mairie de Maclas : « Le registre de la municipalité de Maclas est commencé le 14 thermidor An 2, les séances et jugements se tenaient dans la ci-devant église pour l’ex-baronnie de Maclas, étaient présents et ont signé :
JUTHIER maire de Maclas, BERAUD maire de Véranne, CAILLET maire de St Appolinard, CROTTE maire de …, CHATAGNER Président du Tribunal, VILLENEUVE Greffier, CANARD et FOVET agents, les membres : Jean CHORON, BOURCHANY, BOUCHER, BERAUD, CHOMIENNE, LIMONE, TEYSSIER, CHOREIN, CELLARD, sans titre : BOURETTE, CHAVARD, Etienne PARET ».
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Nous avons quitté Antoine en 1800, lors de son mariage avec Louise Bourrin. Ils ont eu 4 enfants : André en 1801, Etienne en 1804, Antoinette en1806 et Marie Antoinette en 1808.
Pierre et Jacques Vignal
20 décembre 1806
Je soussigné Pierre Vignal reconnait avoir reçu d'Antoine Paret des Andrivaux la somme de 400 francs pour supplément et plus value de la vente... Maitre Rolland, notaire. A Pélussin, le 20 décembre 1806. Pierre Vignal
De quelle vente s'agit il ? mystère
22 janvier 1807
Quittance de Vignal à Antoine Paret de 100 livres, acompte de la promesse qui lui a été faite
7 octobre 1809
Quittance de Vignal à Antoine Paret pour 100F sur les 600 qu'il doit . Le reçu est signé à Roisey.
24 février 1812
Reçu d'Antoine Paret les intérets 25 Francs pour 1811. Vignal
Cette fois, le reçu est signé à Pélussin
29 mars 1820
Dans un an, Antoine Paret s'engage à payer à Jacques Vignal d'Annonay 110 francs au domicile de son frère Etienne Paret aux Andrivaux.. Maclas.
L'affaire Vignal se poursuit , avec une belle signature d'Antoine. Cette fois , ce n'est plus Pierre le créancier, mais Jacques. La rédaction de l' acte se relocalise à Maclas.
Famille Bourrin
31 octobre 1815
Antoine achète un terrain à sa belle famille. Sa belle mère, Jeanne Faure, Vve d'Etienne Bourrin et ses filles, Marie, épouse Pascal, Marie Rose, Jeanne Marie et Louise, l ' épouse d'Antoine, ont hérité de ce terrain et le vendent 64 francs à Antoine.
Les témoins sont François Chaize, cultivateur et Philibert Barbier, cordonnier, tous deux de Roisey
Bourg Argental, Aguirard notaire royal.
A l' entête de l'acte, cet avis: « Louis par le grâce de Dieu roi de France et de Navarre à tous présent et à venir, salut. » Louis XVIII a retrouvé son trône, abandonné pendant les Cent jours. La France est occupée par les armées alliées et doit payer de fortes indemnités de guerre. Quel a été l'impact de ces évènements dans le Pilat ? La réponse n'est pas dans les archives. Mais cet avis de décès trouvé dans les archives départementales de la Loire, témoigne que la région n' a pas été épargnée par les guerres napoléonniennes.
Laurent Dervieux
Aux Andrivaux, la vie suit son cours...
27 janvier 1817
Acte notarié : Laurent Dervieux de Limonne, a reçu d' Antoine 600 francs pour une vente .
Présents : Louis Etienne Pelissier, Maclas, créancier de Dervieux, Claude François Champallier, huissier à St Etienne,Michel Abraham Maclas.
Au début du texte, il est fait mention du département de la Loire, dont l'existence remonte à la révolution. Avant, les découpages administratifs, judiciaires, fiscaux, militaires... ne se recoupaient pas obligatoirement, créant une situation des plus complexes. Dès décembre 1789, l' assemblée constituante vote un décret décidant de la création des départements en France. Le but était de quadriller le pays en entités de taille à peu près égale :La taille de ces départements était fixée de façon telle qu'il devait être possible de se rendre en moins d'une journée de cheval au chef-lieu de chacun de ceux-ci depuis n'importe quel point de leur territoire. 83 département composent la 1 ère liste, établie en 1790, dont l'existence prend effet le 4 mars 1790. Les provinces du Forez, du Lyonnais et du Beaujolais étaient réunies en un seul département Rhône-et-Loire, avec Lyon comme chef lieu. Il était divisé en 6 districts : ville de Lyon, Lyon campagne, Montbrison, St Eteinne, Villefranche, Roanne. En 1793, la ville de Lyon se soulève contre la convention nationale, et, pour réduire l'influence de Lyon, la convention décide de découper le département en deux : le Rhône et la Loire, dont les limites sont celles de l'ancienne province du Forez.
1819
Quittance de 8F96 du percepteur à Antoine Paret pour l'année 1819, pour des terres situées à St Jacques d'Atticieux.
Cette quittance domicilie Antoine à Limonne, alors que, sur tous les autres actes, son lieu d'habitation est les Andrivaux.
1820
Jeanne Guinot met au monde un petit Antoine qui sera reconnu 5 ans plus tard par Etienne, le fils d'Antoine, lorsqu'il se mariera avec Jeanne. Etienne est alors âgé de 16 ans. Cet événement n'a pas de traces dans les archives, mais il aura quelques répercussion familiales.
25 Juillet 1825
Reçu N°228 d'Antoine Paret 8 francs 60 centimes pour frais de Vincent, suite à la succession de feu M. Franc. Serrières. Roche
Qui est ce M. Franc ? De quelle succession s'agit il ? Les archives gardent leur secret. Antoine est de nouveau domicilié aux Andrivaux.
Après cette date, plus de traces d' Antoine à Limonne jusqu' à son décès en 1836.
La femme d' Antoine, Louise Bourrin, était décédée en 1826.
Rappelons qu'Etienne, le propriétaire du moulin de Limonne est mort en 1829, sa femme Louise Paquet en 1830. C'est Etienne, le fils d 'Antoine, qui va hériter du moulin.
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Il est temps de s'intéresser à Antoine, puisque son nom revient régulièrement dans les actes archivés. Antoine et Etienne sont des cousins éloignés : leurs arrière grands parents sont Michel Paret et Françoise Tranchant, qui, petite parenthèse personnelle, sont aussi mes ancêtres, avec les SOSA 596 et 597 .
Les parents d' Antoine, Antoine Paret et Antoinette Chanal , ont eu 7 enfants. Antoine, né le 30 mai 1771, était le petit dernier. Son père était meunier aux Andrivaux, et, à sa mort, le moulin est revenu au frère ainé Etienne. Antoine, cultivateur aux Andrivaux, a épousé le 12 mai 1800 Louise Bourrin.
Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur le lien suivant :
Le contrat de mariage d' Antoine et Louise Bourrin a été établi par le notaire Bourette, il est daté du 12 mai 1800, date du mariage.
Louise est la fille de défunt Etienne Bourrin et de Marie Paret. Encore une Paret !La recherche d'un implexe s'avère positive, sans grande surprise : Etienne Paret et Jeanne Minodier sont des ancêtres à la 4ème génération des fiancés et ils sont également les parents de Michel Paret .
Un petit arbre avec l'essentiel pour ne pas se perdre dans la forêt des Paret :
Par devant le notaire soussigné patenté
et en presence des témoins cy apres nommés
Sont comparus antoine paret cultivateur
demeurant aux Andrivaux commune de maclas, fils
legitime a deffunt antoine paret et a vivante
antoinette chanal procedant comme libre ainsi quil
le declare et encore de l'avis et aurhorite de la mere d une part
et Louise Bourrin demeurante en service chez
matthieu Berne a Peissonneau commune de maclas
originaire et fille legitime a defunt etienne bourrin
et marie paret du lieu des andrivaux commune de
maclas et encore de l'authorité de jean claude bourrin
son curateur demeurant a Caillat commune de Roisey
icy present et l'aurhorisant, lesquelles parties prometent
et obligent s epouser et unir en legitime mariage . A la
premiere requisition delivree pour empechement cesser toutes
les formalités de droit préalablement observées.
En faveur de cette union les promis se constituent
comme dotaux tout un chacun leur bien
nom, droit, maison,action et pretention successifs
paternels et maternels pour les exiger et faire
rentrer dans le temps de droit : la promise fait et
constitue son promis pour son procureur general
special pour la regie perception et administration
de ses biens et droits, lui donne pouvoir de les recevoir et
d'en quittancer. le promis les recevant les affecte
et hypotheque sur tout un chacun ses biens
present et a venir pour le cas de remboursement
arrivant etre feit a qui de droit et dans les termes
qui appartiendra.
Sous ladite hypotheque la promise se constitue
son trousseau nippes et linge vu et examiné
par le promis et de son consentement evalué
a la somme de quatre vingt francs dont le promis
passe quittance et se charge des à present.
moyennant l 'accomplissement du present
mariage. le promis declare ses biens et
droits de valeur de la somme de trois cents francs
et la promise ses biens de valeur de ladite
somme de trois cent francs, le promis en
cas de survie fait don et augmente a la promise
de la somme de cent franc et celle cy
contraugmente a son promis de celle de cinquante
francs ; l'une ou l' autre des dites sommes payables
et gagable a la forme du droit
Dont acte .ainsi voulu d accord et convenu
entre les parties par promesse obligation
soumission renonciation et clauses requises.
Fait passé et lu aux andrivaux avant midy le
vingt germinal an huit de la republique
française dans le domicile d'Etienne Paret frere
du promis en le presence de celle d' Etienne
Revollon cultivateur demeurant a Limonne
commune de maclas oncle de la promise, de Jean
Baptiste Michel demeurant a maclas et
de jean Baptiste Choron demeurant au Jacquart
commune dudit maclas, qui ont signé avec
le promis. la promise et son curateur et la
mere du promis ont déclqré ne savoir ecrire
ni signer . ?? signer a
la minute Antoine Paret, jean Baptiste
Choron, Revollon, Etienne Paret, michel et
bourette notaire public. Enregistre a bourg
argental le trois floral an huit folio cent soixante
huit verso quatre cinq et six. Reçu dix francs soixante centimes
dont trois francs pour le mariage , trois francs pour deposition
eventuelle et soixante centimes pour droit par franc signé
Benoit
Comme d'habitude dans les transcriptions, l'orthographe originale a été respectée. ' Un peu de ponctuation a été ajouté pour rendre le texte plus compréhensible.
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3 juillet 1814
Etienne Paret reconnaît devoir à Louis Blanc , voiturier, 400 francs qu'il promet de payer au 1er aout prochain.
Cet emprunt a peut être servi à rembourser Mousset, puisque dans les jours qui suivent Brondelle a reçu d' Etienne, pour le compte de Mousset, 20 francs. (le 12 juillet)
Sur le 1er billet, des années plus tard, le 1 janvier 1843, Marie Mousset reconnaît avoir reçu de l'héritier d'Etienne Paret 400F.
Dans l'arbre généalogique patiemment élaboré par mon frère, on trouve une Marie Mousset qui pourrait bien être la créancière : c' est une lointaine cousine d' Etienne.
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Ce début du XIX siècle est une période d'une grande instabilité politique : fin du 1er empire - 1 ère restauration, avec Louis XVIII - les Cent jours, come back éclair de Napoléon - 2 ème restauration, avec une succession de rois et de soulèvements .
Mais, dans les campagnes, la vie continue, les institutions mises en place par la révolution fonctionnent, nos aïeux poursuivent leurs activités, nous laissent quelques écrits, et la situation se complique un peu, car, aux documents d' Etienne, le propriétaire des lieux, s'ajoutent ceux de son cousin Antoine. Dans ses actes de mariage et de décès, Antoine est présenté comme étant cultivateur aux Andrivaux. Le décryptage des archives nous éclairera sur la présence à Limonne de ces archives des Andrivaux, qui n'ont pas fait un grand trajet, les deux lieux étant situés à moins d'un km l'un de l'autre.
Mais, dans un premier temps, restons avec Etienne.
Affaire des mariés Jeury Ravet
7 octobre 1810
« L'affaire contre les mariés Jeury/Ravet (ou Ravel) » s'étale sur plus d'une décennie mais les documents ne donnent pas d' explication sur la nature de cette affaire. Elle met en cause d'autres habitants de la commune de Maclas : Etienne Paret, Etienne Paret des Andrivaux, Antoine François des Andrivaux, E. Saignemorte des Jacquard . Un acte de frais a été déposé chez Courbon dont Jean Joseph Coppin tient quitte les créanciers
31 mai 1826
Ce billet précise que les plaignants sont des meuniers.
12 février 1832
L'affaire se poursuit après le décès d'Etienne, puisque c'est son successeur qui paie à Coppin 1100F suite au jugement obtenu contre les mariés Jurie et Ravel
Taxes sur le vin
1808: 2 reçus signés Villeneuve de la Recette de St Etienne, bureau de Maclas pour la vente de vin. Etienne a une activité diversifiée : meunier, viticulteur...
Impôts et dettes
Etienne Paret de Limonne est invité à payer de suite les termes échus des impositions 1814 sous peine de contrainte . Ce message est suivi d'un avertissement : « évitez vous les frais ». Michel
Apparemment, le 11 février 1814, Etienne a voulu s'éviter les frais, : « Reçu aujourd'hui ou le 23 septembre dernier acompte pour l'imposition que je paie pour le sieur paret dit Berard la somme de 41 Francs. Annonay. Soulier
Soulier payaient les impôts pour Etienne, mais il a fait des demandes infructueuses pour se décharger de cette contrainte et,le 18 avril 1815, il demande à M. Paret dit Berard, de faire les démarches nécessaires pour qu'il ne paye plus les impôts pour lui. Il demande également de payer « le courant et et l'ancien ». Annonay. Soulier
1818
Mémoire des sommes dues et remboursées à Jean Mellier. Non signé.
1819
Quittance pour la taxe foncière de terrains situés à St Jacques d'Atticieux en 1819 : 300 francs.
Déjà, les rubriques étaient nombreuses...Une d'entre elle a été heureusement supprimée : l'impôt sur les portes et fenêtres. Cet impôt a été créé sous le Directoire en 1798. L' idée paraissait juste : le nombre de portes et de fenêtres sont des signes extérieurs de richesse, et , autre avantage, la fraude est impossible, les agents du fisc pouvant compter les portes et fenêtres de la rue. Cet impôt devant être provisoire, le gouvernement français réhabilite à cette occasion le nom ancien d'impôt au lieu du nom plus convenable de « contribution » introduit par l'Assemblée Constituante dix ans plus tôt. Il ne sera aboli qu' en 1926. Ses conséquences ont été assez désastreuses : des fenêtres ont été murées, les nouvelles constructions avaient peu d'ouvertures et étaient insalubres. Cet impôt a été regrettable d' un point de vue artistique également :les meneaux qui partageaient les belles fenêtre renaissance en petits carreaux ont été détruits, chaque carreau était compté comme une fenêtre.
22 février 1820
Un acte barré rageusement, particulièrement la signature...
Etienne Paret s'engage à payer à Jean Louis Chardon propriétaire aux Andrivaux, à sa 1ère réquisition, 900 francs qu'il lui a prêté, plus 5% d'intérêt.Maclas.
1824
3 reçus du percepteur Jorraud pour l'année 1824 : 10F le 4 mai, 10F le 8 aout et 22F le 28 septembre
6 mars 1825
reçu du percepteur Jorraud pour l'année 1825 : 30F
3 mars 1826
Pierre Paquet et son épouse Marguerite Paret, demeurant à Maclas ont reçu d'Etienne Paret, frère et beau frère 390F : 200F pour la femme Paquet, suite à un partage le 9 prairial an V(28/5/1797) et 190F d’intérêt en présence deLouis Blanc voiturier et Charles Blanc cultivateur. Le notaire est Bourette fils, qui succède à son père . Enregistré à Bourg Argental.
Le 8 aout 1829, Etienne meurt. Sa femme, Louise Paquet, lui survit quelques années, jusqu' au 1 er février 1830. Ils n' ont pas de descendants, leur seul fils n'a vécu que quelques semaines. La transmission du patrimoine est primordiale et Etienne a tout prévu. Ses biens reviendront en nue propriété à son cousin Etienne Paret (le fils d'Antoine), et au fils d' Etienne, Antoine.
Comme c' est facile de s' égarer avec ces Etienne et ces Antoine, voici une petite partie de l'arbre simplifié, avec uniquement les personnalités citées dans les archives, je prie les frères et sœurs de me pardonner.
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