• 2ème affaire Chardon

     

    En 1729, Etienne Chardon et son fils André assignent en justice Floris Paret pour un motif non révélé par les archives. Un siècle et demi plus tard, Etienne, l'arrière arrière petit neveu de Floris est à son jour assigné en justice par Jean Louis Chardon, des Andrivaux (Maclas), Joseph Rohé, de Limonne (Maclas) et Pierre Dumas , du Buisson (Veranne), à propos de l'eau d' un canal .

    Le 22 avril 1886, Paul Guiraud juge de paix de Pélussin assisté de Constant Rouvier, greffier publient les résultats d'une contre enquête demandée par le défendeur, Etienne Paret. Ils se rendent sur le lieu litigieux, à Limonne, à l'embouchure du canal souterrain qui déverse l'eau dans les prairies des différents protagonistes. Etienne est accusé d' obstruer l'entrée de ce canal pour détourner l'eau au profit de son moulin. Le juge et le greffier recueillent les témoignages :

    lien vers témoignages

    1er témoin : Marie Françoise, épouse de Jean Baptiste Donnet, 38 ans. Elle a toujours vu mettre l'eau dans le canal, ignore s'il y a eu un traité de signé pour le passage de ces eaux, mais a vu à deux reprises les sieurs Rohé, Dumas, Chardon et Paret pénétrer ensemble dans son écurie pour nettoyer le canal.

    Je me permet d' intervenir pour rappeler que le 6 septembre 1860, un traité concernant le canal a été signé entre Marguerite Combe, Vve Donnet, et les quatre belligérants. Traité qui a été retrouvé dans les archives : lien vers le traité . De toute évidence, Marie Françoise n'a pas connaissance de ce traité.

     

    2ème témoin : André Dumas, cultivateur à Limonne, 63 ans. Il a vu l'eau circuler dans le canal, et il a vu aussi les Paret père et fils fermer souvent l'ouverture du canal.

     

    3ème témoin : Jean Baptiste Bourrin, propriétaire à Limonne, 40 ans. « je n'ai jamais regardé d'une façon particulière, attendu que cela ne me regardait pas, si les eaux passaient régulièrement dans le canal souterrain... je l'ai vu cependant plusieurs fois »

     

    4ème témoin : François François, fabricant d'huile aux Andrivaux, 36 ans. Ancien employé des Paret, il confirme que l'eau passait dans le canal, et que le patron «bouchait l'ouverture sans qu'il y ait de difficultés sérieuses entre les propriétaires des prés et le patron »

     

    5ème témoin : Jean Baptiste Donnet, propriétaire à Limonne, 40 ans. C'est le mari du 1er témoin. Il se souvient parfaitement du traité, et il a vu l'eau couler dans le canal, et il a vu aussi Paret en boucher l'entrée.

     

    L' audition des témoins est terminée, l'affaire est renvoyée le 3 mai prochain. Malheureusement, il manque des pièces et nous sommes obligés de nous projeter le 1er mai 1887 pour suivre l' évolution de ce procès.

     

    2ème affaire Chardon

    Quittance de 50F, payée par Etienne le 1er mars 1887, dans une instance civile.

     

    2ème affaire Chardon

    2ème affaire Chardon

    2ème affaire Chardon

     

    Grace au compte rendu d' audience du 8 mars 1887 , nous pouvons reprendre le fil rouge de cette affaire, et nous comprenons que le jugement du 3 mai n'a pas été favorable à Etienne, puisqu' il « a maintenu les sieurs Bohé, Dumas et Chardon dans la jouissance et la possession qu' ils avaient des eaux servant à l'irrigation de leurs prés » et condamné Paret « à remettre les lieux dans leur état primitif ».

    Mais Etienne fait appel de ce jugement, et le 26 mai 1887, il fait assigner ses trois adversaires, et demande que l'affaire soit rejugée, qu'il soit « déchargé de toutes condamnations prononcées contre lui... que les lieux seront maintenus tels quels »

     

    2ème affaire Chardon

    Nous ne connaitrons pas la fin de ce procès , la dernière pièce retrouvée étant une quittance de 80F, payée par Etienne le 21 mai 1893, pour une instance en appel de justice de paix.

     


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