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Impôts et taxes
Tout comme son père Floris, Etienne a conservé des quittances, témoignages des nombreux impôts payés par le peuple.
Cette quittance, signée Choron, collecteur, est datée du 24 juillet 1780. Etienne a du débourser 16 livres et 8 sols pour « impotion du au rolle de Maclas ».
«Trésor Langue Française » donne la définition suivante: Le rôle est un répertoire établi par l'administration et contenant la liste des contribuables assujettis au paiement d'un impôt direct ainsi que l'indication de la somme due par chacun d'eux.
Par contre, le mot impotion n'est pas répertorié. Par déduction, imposition devrait convenir.
Le collecteur est chargé d' encaisser l'impôt.
Mais Choron n'est pas le seul à collecter des impôts :
La signature n'est pas vraiment lisible, peut être Mennaud. Le 4 février 1784, Etienne a du sacrifier une poule pour des arrerages dus à la ferme du roi.
Revoici les terriers !
Le 17 fevrier 1785, le greffier Louis Deperte a reçu 9 livres, paiement de l'expertise de Louis Deperte, commissaire à terriers. Les commissaires à terriers sont des experts en droit féodal et des géomètres. Cette somme est versée avec Plasson, un voisin.
Le 21 avril 1786, une quittance de peut-être Coucharny (signature pas très lisible) donne des précisions sur les 44 livres et 15 sols payées par Etienne : ce sont la taille et le vingtième, deux impôts directs. Alors que la taille est un impôt ancien, le vingtième a été créé en 1750, pour éponger la dette colossale de l'état.
C'est la 1ère quittance signée Bourrette, en date du 21 octobre 1786. Dans des actes ultérieurs, Bourrette ajoute à sa signature juge de paix ou notaire. Bourrette succède à Chomel, et il a été payé pour le testament déposé par Etienne. Mais, rassurez vous, Etienne a encore quelques belles années à vivre, puisqu'il meurt en 1796.
Le 1er février 1787, nouvelle quittance signée Choron. L' impôt s'élève à 36 livres, soit une sévère augmentation par rapport à 1780. Augmentation des impôts ? Dévaluation de la livre ? Enrichissement d' Etienne ? Autre cause ? La réponse n'est pas dans les documents...
Quittance de Courbon du 28 février 1787 « à compte pour pour 2 années échues à la Toussaint »
Le 4 aout 1793, par cet acte notarié, Pierre Paquet reconnaît avoir reçu d'Etienne Paret, son beau frère, 552 livres pour la dot de sa femme Marguerite Paret. Témoins : Jean Baptiste Boucharny, Jean Baptiste Cellard. Signé Bourrette, notaire public. Maclas
28 germinal an IV, la révolution est passée par là, et le calendrier républicain est censé remplacer définitivement le calendrier grégorien. Une difficulté supplémentaire pour les futurs généalogistes... Le 17 avril 1796, donc, une quittance est adressée au « citoyen » , autre nouveauté républicaine, Etienne Paret . Il n'est plus question de rente, traite ou autre vingtieme, mais de contribution fronciere. La somme est astronomique, par rapport aux montants habituels : plus de 2900 livres ! Et, autre innovation, l'apparition du percepteur . Le percepteur de Maclas est Chana, et nous aurons l'occasion de revoir son nom dans les années à venir.
Mais cette année 1796 est la dernière que nous passons avec Etienne, puisqu' il rend son dernier souffle le 7 décembre 1796, à l' âge de 64 ans. Sa femme, Jeanne Marie, 58 ans, lui survivra une dizaine d'années. Ils ont eu 9 enfants, dont 5 sont morts en bas âge.
Cette année, l'ainé, Etienne, a 37 ans ; il a épousé l'année précedente Louise Paquet. Sa sœur Marguerite, 32 ans, est mariée avec Pierre Paquet. L' acte de décès de Feury, le frère né en 1773, n' a pas encore été trouvé dans les registres, mais il est mort avant 1806 (il ne fait pas partie des héritiers de sa mère). Quand à la plus jeune, Jeanne Marie, elle est décédée quelques jours avant son père, agée de 19 ans seulement.
Toutefois, nous allons rester encore un peu avec Etienne, car il reste quelques actes originaux qui méritent une attention particulière.
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