• Définition de Wikipédia :« La cavalerie est un processus financier où de nouveaux emprunts servent sans cesse à rembourser les emprunts antérieurs. Le système s'écroule lorsque l'emprunteur n'obtient pas le énième prêt : il sait alors qu'il ne pourra pas rembourser l'emprunt précédent. La cavalerie est une tentation pour des acteurs économiques au départ honnêtes mais confrontés à des difficultés qu'ils croient passagères. Si c'est bien le cas, ils pourront se tirer d'affaire et tout rembourser – et personne n'aura matière à se plaindre, ni même à s'en douter. Dans le cas contraire, la chute sera retardée mais n'en sera que plus brutale. »

    Les deux Etienne Paret de Limonne (le propriétaire du moulin et son jeune cousin des Andrivaux qui habite avec lui et qui lui succédera) n'ont certes pas trouvé l'idée dans Wikipédia, mais ils l'ont appliquée...

    Dans l'article « succession Paret-Paquet 1830 suite », on se souvient que nos deux protagonistes empruntent 1400 francs à Gery le 23 avril 1826. Or, daté du lendemain, les archives nous dévoilent cet acte déconcertant :

    E. Paret -Cavalerie?-1826

     

    L'argent emprunté sert à rembourser un emprunt antérieur...

    Mais nos « acteurs économiques » sont « au départ honnêtes » n'en doutons pas, et la chute n'a pas été brutale, puisque le 19 décembre 1832, Etienne le jeune parvient à rembourser Gery, sans emprunter ailleurs.

     

     

     


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  • Le testament d'Etienne Paret - 1828

     

    Dans un précédent article, nous avons sorti des archives le contrat de mariage d' Etienne Paret et de Jeanne Guinot. Contrat doublement intéressant puisqu' il faisait état d'une donation de la part d'un cousin, « à cause de noces », et de la légitimation du petit Antoine Etienne âgé de 5 ans.

     

    Trois ans plus tard, Etienne, le donateur, rédige son testament.  

    Le testament d'Etienne Paret - 1828

     

    par devant nous Marcellin Pierre

    Antoine ... notaires à Loie

    résidence de Pélussin, en présence de

    de quatre témoins ci après nommés.

    Fut présent Etienne Paret,

    propriétaire et meunier, demeurant à

    Limonne, commune de Maclas, lequel

    voulant disposer de ses biens pour le temps

    où il n'existera plus, volontairement et

    librement a fait, nous a dicté son

    testament, que nous notaires avons écrit

    en entier de notre main à mesure et tel

    que ledit Paret nous l'a dicté en

    présence desdits témoins ainsi qu'il

    fait., il a dit :

     

    Le testament d'Etienne Paret - 1828

    Pour la totalité des biens et droits

    sans exception, que je laisserai à mon

    décès, j'assigne pour mon légataire

    universel, Antoine

    Etienne Paret, mon petit cousin, fils

    d'autre Etienne Paret et de Jeanne

    Guinot. Mon dit légataire universel

    aura, dès mon décès la nue propriété

    de mes biens, mais il n'en prendra 

    profession et jouissance qu'au décès

     

    Le testament d'Etienne Paret - 1828

    de Louise Paquet, mon épouse, à

    laquelle j'en lègue ci après l'usufruit.

    Ce leg universel fait dudit Antoine

    Etienne Paret aux charges héréditaires...

     

    En plus, Etienne lègue à sa sœur Marguerite Paret, épouse Paquet, la somme de 100 francs.

     

    Le testament d'Etienne Paret - 1828

    Il lègue à son épouse Louise Paquet l'usufruit de tous ses biens.

    Je veux d'ailleurs la pleine execution 

    dans toutes ses supputations de la

     

    Le testament d'Etienne Paret - 1828

    donation que j'ai faite dans le contrat

    de mariage desdits Etienne Paret

    et Jeanne Guinot, devant le notaire

    soussigne le huit septembre mille huit 

    cent vingt cinq...

     

    Le testament d'Etienne Paret - 1828

    Le testament d'Etienne Paret - 1828

     

    Reprenons depuis le début: en 1825, Etienne Paret fait une donation de la moitié de ses biens à son cousin Etienne Paret à l'occasion de son mariage avec Jeanne Guinot (un bien joli cadeau). 3 ans plus tard, il désigne Antoine Etienne Paret, fils d'Etienne et de Jeanne, comme légataire des biens qui restent, tout en rappelant que la donation faite en 1825 est toujours exécutoire. Dans les deux cas, il garde l'usufruit des biens pour lui et sa femme jusqu'à leur mort.

    Dans le contrat de mariage, les biens du donateur sont listés: moulin à blé, pressoir à huile, maison d'habitation et d'exploitation, prés, terres, vignes, champs sur différentes communes... Etienne le donateur, semble être un important propriétaire. Pour quelle raison partage t' il son patrimoine entre Etienne et son fils Antoine ?              Je me garderais bien d' émettre la moindre hypothèse, mais...cet enfant, reconnu seulement 5 ans après sa naissance, cette donation à des cousins assez éloignés ...

     

    Loin de ce questionnement,  ses affaires en ordre, Etienne décède le 8 aout 1829, sa femme Louise Pacquet peu de temps après, le 1er février 1830.

     

     

     

     

     


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