•  

    Les Bruyères

    Daté de décembre 1691, cet acte passé à la Cour de justice de Montpellier, est le plus ancien retrouvé à ce jour dans les archives.

    « Les habitants de Limonne possèdent un pays de bruyère et vernes le long du ruisseau de Limonne », situé sur les communes de Maclas et de St Jacques d'Atticieux.

    Les surfaces sont indiquées en sesterées, une sesterée = 2500 m2.

     

    Ces terres ont une valeur de 6 sols et 9 deniers.

    La propriété est délimitée par la description des parcelles voisines. Parmi celles-ci, une terre des hoirs (héritiers en ligne directe) de Jean Paret. Ce Jean Paret serait-il un ancêtre de Floris ?

     

    Une nouvelle fois, Généanet va être d'un grand secours. Voici 2 branches obtenues à partir de l'arbre Roilet. Lien Roilet.

    Les Bruyères

     

    Les Bruyères

    Si Jean Paret de l'acte est celui du 2ème  schéma, Floris n' est pas son "hoir". Mais, imaginons que Jean Paret et Pierre Paret aient un ascendant commun, prénommé Jean... Floris devient possible héritier... Mais laissons là ces spéculations, pour relever deux coincidences dans ces branches :

    - le nom de Limonne de l'épouse de Jean Paret 

    - les deux André Paret, nés tous les deux en 1674 à Maclas, à quelques jours d'intervalle.

     

     

    Revenons à l'acte,  un terrier,  il  est signé Nicolas, greffier consulaire.  Un petit paragraphe a été rajouté 

    Les Bruyères 

    « inscrit par Monseigneur sur les comptes et aides de Montpelier, homologué le 12ème d'avril 1658 . Signé Pujol. ». La date est antérieure à la date de l'acte, il s'agit probablement du rappel d'un terrier déjà enregistré à Montpellier à la cour des comptes, aides et finances.

     

    D' après les habitants de Limonne cette terre, qui leur a été donnée par une comtesse, leur appartient toujours , mais elle se fait grignoter au fil des ans par les agriculteurs. Ils envisagent de se regrouper en association pour défendre et valoriser leur « bruyère ». Les parcelles de terre n'appartiennent pas à une personne physique, mais sont liées à une maison, « dont la cheminée fume ».

      

     

    Les Bruyères

      

     

    En 1841, 13 familles, 62 habitants étaient recensés à Limonne ; au recensement de 1911 le hameau ne comptait plus que 7 familles et 39 habitants . Maintenant, reste t' il  des descendants des familles dont nous suivons les péripéties ?

     

    Les Bruyères

    Limonne, vu du ciel.

     

    Les Bruyères

    Limonne, un jour d'hiver 2018.

     


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  • 3 février 1729

    Contravention

     

    Je soussigne receveur des fermes

    ? au bureau principal de St

    julien, reconnais avoir reçu de

    Fleurie Paret touilleur d'huile

    du lieu de Limonne, paroisse de Maclas

    en Forest, la somme de cinq livres

    ?

    Monseigneur l'intendant ?

    De janvier 1727. En conséquence du

    verbal fait contre ledit Paret pour

    contravention aux ordres de sa

    Majesté le vingt deux novembre

    donc pour le quitte ? Ce

    troisieme fevrier 1727 de la generalité

    de ?

     

     

    Floris, une nouvelle fois, paye une contravention. Après le braconnage, qui lui a couté 20 livres en 1727, il doit verser 5 livres. Ce ne devait pas être une infraction trop grave...


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  • 23 janvier 1694 : Testament de Marie Dassertines.

    Testament de Marie Dassertines.

    Testament de Marie Dassertines.

    Testament de Marie Dassertines.

    Testament de Marie Dassertines.

     

    A cette époque, les testaments sont construits suivant le même modèle, avec quelques variantes, selon les notaires :

    Après une introduction : « Au nom de Dieu... », le testateur est présenté: « Marie Dassertines, femme de André Limonne » . Puis vient la cause de l'écriture du testament : elle est « dans son lit, malade ». Mais, pour que l' acte soit valable, il est important de préciser l'état mental du malade : elle a toute sa «mémoire et entendement ». Quelques considérations générales et philosophiques viennent agrémenter l'acte  sur la « fragilité de la mort... », avant de revenir dans le vif du sujet : elle rédige son acte car elle craint de mourir. Avant la rédaction proprement dite, le testateur affirme sa foi « fille chrétienne, apostolique et romagne... elle fait le signe de la croix … recommande son âme à Dieu, le créateur, … la vierge Marie et tous les saints». Le lieu de la sépulture et les conditions des funérailles sont précisées : «  cimetière de la paroisse, tombe de ses prédécesseurs ». 20 livres doivent être remises au curé ou au vicaire.

    Ensuite, viennent les différents legs, avec le montant, le nom du destinataire, les conditions de versement . Les légataires sont ses enfants : Claire, Benoit, Jean, François, Catherine et son mari André. Pour les enfants, une somme sera inscrite sur leur contrat de mariage.

    Pour terminer, le testateur déclare que ce testament est le dernier. Suit le liste des témoins, la date et le nom du notaire.

    J' avoue avoir lu difficilement cette écriture ancienne, et, ne faisant pas partie des légataires, m' être contentée d' en saisir le sens. Avis aux amateurs : toute traduction est la bienvenue !

    Par contre, j' étais plus intéressée par la présence de ce texte dans les archives Paret , et par le lien des Paret avec Marie Dessartines . Je  propose une hypothèse :

     

    Dans l' arbre Généanet de Didier Boitard , il existe une Marie De Sartine, de Veranne, mariée à André Limone et arrière grand-mère de Marie Limone, l'épouse de Michel Paret, lui même grand père d'Antoine... qui a vécu au moulin de Limonne  et y a laissé quelques papiers... dont ce testament.

    Voici la branche Limone/De Sartine (ou Dessartines) complétée par la branche Paret  de l'arbre de mon frère Guy Bonneton:

     

     

    Testament de Marie Dassertines.

     

    Marie a survécu à sa maladie, et elle est décédée le 6 mars 1697, 3 ans après la rédaction de son testament, à l'âge de 47 ans.

     

     

     

     

     

     

     


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  • Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Le 9 septembre 1861 , Marie Louise Fanny Barge et Etienne Paret signent un contrat de mariage.

    Le prénom de la mariée le plus utilisé dans les actes ultérieurs est Fanny, orthographié de différentes façons. Le nom de jeune fille n'est pas plus fiable, puisque c' est tantôt Barge , tantôt Berger.

    Les futurs mariés sont cousins germains : leurs mères, Marie et Jeanne Guinot sont sœurs.

    La mariée est mineure, et les conditions du mariage, décidées en comité de famille, ont été enregistrées par le juge de paix du canton de Serrières. Les frères de Fanny, Alexandre, son curateur, et Jean-Pierre, sont désignés pour l' assister. Le régime matrimonial choisi est novateur, et ne place plus la future épouse sous la dépendance totale de son mari : même si le mari a la jouissance des biens, elle peut en avoir une partie pour elle, et, en cas de séparation, elle récupère sa part.

    Les biens de la future épouse sont évalués : 300F de linge et 4660F en espèces.

    Etienne Paret père fait don à son fils, à titre de préciput et hors part, du quart de ses biens, tout en gardant l'usufruit.

    Témoins : Jean Baptiste Marchand, négociant et Jean Baptiste Brondelle, garde champêtre. Notaire : Veyre.

     

    Au contrat de mariage, est joint le jugement du juge de paix Charles Henry Nicolas Coste Torois.

    Fanny n'a pas l'air d'apprécier l' utilisation du nom Berger dans certains actes, et elle demande , au nom de ses frères et de son père, qu'un tribunal compétent ordonne la régularisation des actes en remplaçant Berger par Barge .

    Signé Alexandre et Jean Pierre Berger, frères de Fanny, Jean Pierre Magnard, Joseph Bontemps père et fils, Antoine Pourret, cousins.

     

    Ce long contrat signé, nos deux jeunes gens patientent jusqu'au 13 octobre pour se marier, être heureux et avoir beaucoup d'enfants.

     

    Fanny semble être une jeune personne au caractère bien trempé. Le contrat de mariage rompt avec d' ancestrales traditions : hors de question de se soumettre au « régime dotal », et à la dépendance au mari ! Quand au nom de Barge ou Berger, c'est elle qui demande pour toute la famille la régularisation de la situation .  


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  • Soldat remplaçant

     

    Le destinataire de ce certificat de présence sous les drapeaux est Michel Malon, remplaçant d' Etienne Paret. (Précision: il s'agit d' Etienne Paret le jeune, le fils d'Etienne et de Jeanne Guinot.)

    A cette époque, le recrutement dans l'armée est régi par la loi Soult du 21 mars 1832. Le service militaire n'est pas obligatoire pour tous les jeunes gens. Le nombre d' appelés résulte d'une loi annuelle et dépend du contingent et des finances. La sélection des appelés se fait par tirage au sort dans les cantons, entre les jeunes Français qui ont leur domicile légal dans le canton et qui ont atteint l'âge de 20 ans dans le courant de l'année précédente. Environ le tiers des jeunes gens est appelé.

    La loi détaille la liste des jeunes gens exemptés du recrutement après le tirage au sort : ceux qui n'ont pas la taille réglementaire de 1,55 M , qui ont une infirmité, les chargés de famille... Etienne , manque de chance, est tiré au sort en 1847 et n'entre dans aucune des catégories des exemptés. Mais l' article 19 de la loi lui permet d'échapper à son obligation de service militaire : «Les jeunes gens compris définitivement dans le contingent cantonal pourront se faire remplacer. »Etienne applique cet article de la loi, et se fait remplacer par Michel Malon. Bien sûr, ce remplacement n' était pas gratuit, et seules les familles aisées pouvaient bénéficier de cette disposition .

    La famille Malon, elle, ne devait pas être particulièrement riche : Michel a 28 ans, il a l'âge de fonder une famille, il a un métier de serrurier, pourtant il s'engage pour la durée légale de 7 ans .

    Michel est le fils de Pierre Antoine Malon. Pierre Antoine a épousé en secondes noces Catherine Arvaillon le 11 février 1817. Sa profession était cabaretier. Michel est né le 14 janvier 1819, sa soeur Marie Marguerite, le 3 juin 1822. Le père est alors courtier.

    Comment s'est fait la rencontre entre Etienne et Michel ? St Bonnet le Chateau et Limonne sont à plus de 60 km. Cette question demeure sans réponse...

    Soldat remplaçant

     

    Michel est incorporé le 17 juillet 1847. Les archives militaires de cette période ne sont pas numérisées, mais il était à Lorient le 16 février 1849, date du certificat.

    Le maire de Maclas s'informe de l'incorporation de Michel , peut être à la demande d' Etienne, et, le 9 janvier 1849, adresse un courrier auquel le capitaine commandant du recrutement de la Loire répond par une lettre datée du 12 janvier 1849:

    Soldat remplaçant

     

    Michel est à Lorient, avant de prendre le départ pour une destination lointaine, destination dont malheureusement il ne reviendra pas. Son acte de décès a été enregistré à St Bonnet le Chateau entre le 28 mars et le 29 avril 1854. Michel est décédé à l'hopital St Pierre Ile Martinique, le 2 octobre 1852, où il était rentré le 27 septembre.

     

    Soldat remplaçant

    Cet acte de décès, enregistré dans la commune natale de Michel, reprend les données de l'acte original de l'état civil de Martinique :

    Soldat remplaçant

     

    Pourquoi la Martinique ?

    Depuis l'installation des premiers colons en 1635, l' histoire de la Martinique est profondémént marquée par l'esclavagisme.

    Le 27 avril1848, le gouvernement provisoire signe le décret d'abolition de l'esclavage dans toutes les colonies françaises. A peine un mois plus tard, les 22 et 23 mai, une révolution antiesclavagiste a lieu à Saint-Pierre et le gouverneur Claude Rostoland signe sous la pression des esclaves insurgés le décret d'abolition de l'esclavage.

    Les anciens esclaves désertent les plantations. Pour remédier à ce manque de main-d’œuvre, le gouvernement adopte , à la satisfaction des grands planteurs les décrets du 13 février et du 27 mars 1852 portant sur les “engagements” dans les colonies antillaises de travailleurs sous contrat, venus principalement d’Afrique noire, de Chine et surtout d’Inde.

    C'est une période trouble, qui a certainement nécessité l'envoi de troupes supplémentaires.

     

    Soldat remplaçant

     

     

     

     


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