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Vie quotidienne
Ce début du XIX siècle est une période d'une grande instabilité politique : fin du 1er empire - 1 ère restauration, avec Louis XVIII - les Cent jours, come back éclair de Napoléon - 2 ème restauration, avec une succession de rois et de soulèvements .
Mais, dans les campagnes, la vie continue, les institutions mises en place par la révolution fonctionnent, nos aïeux poursuivent leurs activités, nous laissent quelques écrits, et la situation se complique un peu, car, aux documents d' Etienne, le propriétaire des lieux, s'ajoutent ceux de son cousin Antoine. Dans ses actes de mariage et de décès, Antoine est présenté comme étant cultivateur aux Andrivaux. Le décryptage des archives nous éclairera sur la présence à Limonne de ces archives des Andrivaux, qui n'ont pas fait un grand trajet, les deux lieux étant situés à moins d'un km l'un de l'autre.
Mais, dans un premier temps, restons avec Etienne.
Affaire des mariés Jeury Ravet
7 octobre 1810
« L'affaire contre les mariés Jeury/Ravet (ou Ravel) » s'étale sur plus d'une décennie mais les documents ne donnent pas d' explication sur la nature de cette affaire. Elle met en cause d'autres habitants de la commune de Maclas : Etienne Paret, Etienne Paret des Andrivaux, Antoine François des Andrivaux, E. Saignemorte des Jacquard . Un acte de frais a été déposé chez Courbon dont Jean Joseph Coppin tient quitte les créanciers
31 mai 1826
Ce billet précise que les plaignants sont des meuniers.
12 février 1832
L'affaire se poursuit après le décès d'Etienne, puisque c'est son successeur qui paie à Coppin 1100F suite au jugement obtenu contre les mariés Jurie et Ravel
Taxes sur le vin
1808: 2 reçus signés Villeneuve de la Recette de St Etienne, bureau de Maclas pour la vente de vin. Etienne a une activité diversifiée : meunier, viticulteur...
Impôts et dettes
Etienne Paret de Limonne est invité à payer de suite les termes échus des impositions 1814 sous peine de contrainte . Ce message est suivi d'un avertissement : « évitez vous les frais ». Michel
Apparemment, le 11 février 1814, Etienne a voulu s'éviter les frais, : « Reçu aujourd'hui ou le 23 septembre dernier acompte pour l'imposition que je paie pour le sieur paret dit Berard la somme de 41 Francs. Annonay. Soulier
Soulier payaient les impôts pour Etienne, mais il a fait des demandes infructueuses pour se décharger de cette contrainte et,le 18 avril 1815, il demande à M. Paret dit Berard, de faire les démarches nécessaires pour qu'il ne paye plus les impôts pour lui. Il demande également de payer « le courant et et l'ancien ». Annonay. Soulier
1818
Mémoire des sommes dues et remboursées à Jean Mellier. Non signé.
1819
Quittance pour la taxe foncière de terrains situés à St Jacques d'Atticieux en 1819 : 300 francs.
Déjà, les rubriques étaient nombreuses...Une d'entre elle a été heureusement supprimée : l'impôt sur les portes et fenêtres. Cet impôt a été créé sous le Directoire en 1798. L' idée paraissait juste : le nombre de portes et de fenêtres sont des signes extérieurs de richesse, et , autre avantage, la fraude est impossible, les agents du fisc pouvant compter les portes et fenêtres de la rue. Cet impôt devant être provisoire, le gouvernement français réhabilite à cette occasion le nom ancien d'impôt au lieu du nom plus convenable de « contribution » introduit par l'Assemblée Constituante dix ans plus tôt. Il ne sera aboli qu' en 1926. Ses conséquences ont été assez désastreuses : des fenêtres ont été murées, les nouvelles constructions avaient peu d'ouvertures et étaient insalubres. Cet impôt a été regrettable d' un point de vue artistique également :les meneaux qui partageaient les belles fenêtre renaissance en petits carreaux ont été détruits, chaque carreau était compté comme une fenêtre.
22 février 1820
Un acte barré rageusement, particulièrement la signature...
Etienne Paret s'engage à payer à Jean Louis Chardon propriétaire aux Andrivaux, à sa 1ère réquisition, 900 francs qu'il lui a prêté, plus 5% d'intérêt.Maclas.
1824
3 reçus du percepteur Jorraud pour l'année 1824 : 10F le 4 mai, 10F le 8 aout et 22F le 28 septembre
6 mars 1825
reçu du percepteur Jorraud pour l'année 1825 : 30F
3 mars 1826
Pierre Paquet et son épouse Marguerite Paret, demeurant à Maclas ont reçu d'Etienne Paret, frère et beau frère 390F : 200F pour la femme Paquet, suite à un partage le 9 prairial an V(28/5/1797) et 190F d’intérêt en présence deLouis Blanc voiturier et Charles Blanc cultivateur. Le notaire est Bourette fils, qui succède à son père . Enregistré à Bourg Argental.
Le 8 aout 1829, Etienne meurt. Sa femme, Louise Paquet, lui survit quelques années, jusqu' au 1 er février 1830. Ils n' ont pas de descendants, leur seul fils n'a vécu que quelques semaines. La transmission du patrimoine est primordiale et Etienne a tout prévu. Ses biens reviendront en nue propriété à son cousin Etienne Paret (le fils d'Antoine), et au fils d' Etienne, Antoine.
Comme c' est facile de s' égarer avec ces Etienne et ces Antoine, voici une petite partie de l'arbre simplifié, avec uniquement les personnalités citées dans les archives, je prie les frères et sœurs de me pardonner.
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