• Le dernier meunier

    Après la guerre, une période difficile commence pour les meuniers : ils sont nombreux, la consommation du pain diminue, les grandes minoteries industrielles se crééent et les petits moulins ne peuvent pas soutenir la concurrence... Dans les années 1920-1930, de nombreux moulins stoppent leur activité. La loi de 1935 fixe le « contingent », quantité maximale de grains que le meunier a le droit d' écraser. Il peut vendre tout ou partie de cette quantité : c'est le droit à moudre. Le meunier ne pouvant pas augmenter la quantité de grain à moudre , la loi de 1935 sonne le glas des petits moulins. Cette loi existe toujours, mais, compte tenu de l'intérêt croissant pour les moulins, elle a été aménagée et il est toléré de moudre une petite quantité de grains.

     

    En 1934, Etienne François est toujours à Limonne, comme en témoignent les deux actes suivants :

    11 novembre 1934

    Le dernier meunier

    Marie Paret, tante d' Etienne François, a reçu 1000 Francs de son neveu, provenant de la succession de ses pères et mères décédés. Si ce versement fait suite au décès de Fanny, elle serait morte à l'âge respectable pour l'époque de 92 ans.

     

    Le dernier meunier

    Le même acte que le précédent a été rédigé et le bénéficiaire est Etienne Antoine, oncle d' Etienne François, frère de Marie.

     

    Quand le moulin de Limonne a t'il cessé son activité ? Aucun documentde cette époque ne donne la réponse , mais les voisins ont apporté quelques informations. Le moulin a cessé son activité avant la 2 ème guerre mondiale. Après la guerre, le moulin a été loué et remis en service pour la fabrication de sabots, manches, râteaux… Puis le propriétaire, Etienne François Paret, reprend son moulin et le fait tourner épisodiquement pour fabriquer de la farine de seigle pour les animaux (le contingent ne s' applique pas aux farines animales).

    Bien que marié deux fois, Etienne n'a pas eu d'enfants. Son frère et sa sœur, non plus. Etienne n'a surement pas fait de testament pour léguer son domaine à un cousin éloigné, aussi, à son décès , en 1983, le bâtiment est vendu. Malheureusement, les acquéreurs ne gardent pas les pièces du moulin et les précieuses archives sont sauvées de justesse. Ces propriétaires revendent le moulin à une personne respectueuse du passé, et M. Dumas, l' historien de Veranne qui avait récupéré les archives les lui remet. Maintenant, c'est une proche voisine qui en a la garde, et qui les met aimablement à notre disposition pour les photographier. Le moulin a une nouvelle fois changé de propriétaire, en 2015.

     

    C'est la fin de l'histoire du moulin et de cette branche des Paret. Mais ce n'est pas la fin de la transcription des archives : il reste encore un petit carton de documents non classés à photographier, et, je l'avoue, quelques actes particulièrement difficiles à déchiffrer que j'ai mis de côté. A suivre, donc...

     

     


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