• Le testament de Jeanne

    Le 3 juillet 1747 , Jeanne Mantelin, la femme de Floris, dicte son testament.

    Le testament de Jeanne

    Le testament de Jeanne 

     

    Au nom de dieu soit par devant le notaire royal

    Soussigné et présent les temoins cy apres nommes. fut present Jeanne

    Mantelin veuve et héritière fiducommise de Fleury Paret quand vivait

    rmeunier du lieu de Limonne, paroisse de maclas, y habitante .laquelle

    etant dans son lit malade neanmoins seine de tous ses sens

    parole memoire et entendement, ainsy qu'il est aparu au

    dits notaire et temoins, a volontairement fait et dicté son testament

    nuncupatif et ordonnance de derniere volonte ainsy et comme

    s'en suis. premierement comme bonne chretienne, elle a fait le

    signe de la croix et recommandé son ame a Dieu , veux sa sepulture

    dans le cimetiere de l'Eglise de maclas, et quand a ses frais

    funeraires et œuvres pies elle s'en raporte et confie a la

    discretion de son heritier cy apres nommée, lequel sera

    néamoins tenu de faire dire et celebrer incontinent

    après son décès, pour le repos de son âme, dans l'église dudit

    Maclas jusque à concurrence de la somme de dix livres.

    De même de requiem la célébration desquels sera payée

    au sieur curé dudit lieu à la manière accoutumée

    Donne et legue ladite testatrice et par droit d'instiition hereditaire

    particulière delaisse et remet a,Claude,marie,marguerite, et

    antoinette paret ses quatre enfants et dudit défunt Fleury

    paret, son mari, a chacun leurs legitimes telle que de droit

    a eux payable à leur majorité ou mariage ladite

    testatrice les faisant et instituant ensemble chacun

    ses héritiers particuliers. Finalement donne et

    lègue pour même droit d'institution héréditaire ?

     

    Le testament de Jeanne

    Et remet a tous ses autres parents et pretendants droits 

    en ses biens, a chacun d'eux cinq sols a eux payables

    lorsqu'ils seront aparu de leur droit, et les exclcu

    du surplus de ses biens au residu desquels et de tous

    et un chacun les autres biens de la testatrice

    meubles, immeubles, droit ?

    présent et à venir qu'elle na cy dessous donné ou

    legué, donnera ni lèguera cy après. elle a a fait

    prié et justifié et nommé de sa propre bouche pour

    son héritier universel ? Et simple tant dans ses

    biens propres que ceux hérités de son mari

    à savoir Etienne Paret, son autre fils ainé auquel

    elle veut et ? Tous ses biens et ceux de son

    feu mari ? À la charge pour son fils

    héritier de pour elle de payer et acquitter ses dettes, legues,

    œuvres pies et frais funeraires , de nourrir et

    entretenir ses autres enfants aux dépens

    des dits hoirie jusqu'à ce qu'ils seront en état de

    gagner leur vie en travaillant , pour eux de leur

    pouvoir un bénéfice de son héritier car telle

    est la dernière volonté de la testatrice. A l'effet

    de quoi elle fasse révoquer et annulertous autres

    testament,codicile, donation antérieurement

    qu'elle peut avoir cy devant fait, voulant et

    entendant que le présent son testament soit seul valable pour tous

    les meilleurs moyens du droit que testament ?

    Et autre ? De dernière volonté peuvent et doivent

    mieux valoir. Fait, dicté et passé audit lieu de Limonne

    dans la maison d'habitation de la testatrice

     

    Le testament de Jeanne

    à elle lu et relu au devant de son lit, laquelle persiste.

    La cinquième juin mil sept cent quarante sept après

    midi en présence de Jean Baptiste Choroin, laboureur

    du lieu de Chorée, paroisse de Maclas, de Chardon, vigneron

    du lieu de Maclas, de François Plasson, Jean

    François, Antoine Tranchant et Léonard Chourés

    tous habitants du lieu de Limonne, témoins

    desquels ledit Chorin et Jean François ont signé,

    non la dite testatrice , ni autres témoins susnommés

    pour ne le savoir faire. Décomptes et sommes suivants

    dont déclarent la testatrice pour décharge

    de sa conscience, qu'elle doit à Denis Gay, son neveu

    du lieu de Plodes, commune de Veranne, la somme de cent

    livres, moins un sol qu'elle a ci devant rendu

    aussi pour ? à laquelle somme de cent

    livres moins un sol et pour une terre située au

    terroir d' ? sans aucun titre. déclarant 

    aussi devoir à Jeanne Gorand sa niece fille de

    Pierre Gorand une somme de de soixante cinq livres

    laquelle somme elle veut et ordonne à chacun

    payée par son héritier ci devant, aussitôt apres

    son déces ou de se regler pour eux avec ledit Denis

    Gay et ladite Jeanne Gorand. Signé a la minute

    Chorin François et Jeury notaire royal?A

    Maclas le premier avril mil sept cent cinquante

    huit . Reçu douze livres signe Cotton

     

    Expedie à l heritier par moy soussigné

    Jeury notaire royal

     

     

    Ce testament ressemble beaucoup à celui de Floris , pour le fond et la forme, sans grande surprise, le même notaire, Jeury, ayant rédigé les deux actes. Jeanne, selon la coutume et le souhait de Floris, désigne son fils ainé Etienne comme légataire universel. Elle lui confie la charge des enfants : Etienne a alors 15 ans seulement, Marie 17, Marguerite 14, Antoinette 13 et Claude 11 . Elle demande également que soit remboursées deux dettes :

    La première est due à son neveu par alliance Denis Gay, l'époux de Marie Mantelin. Marie est la fille de Jean Baptiste Mantelin, frère de Jeanne.

    La deuxième somme d'argent est due à sa nièce Jeanne Gorand, fille de Pierre Gorand et de son épouse Françoise Mantelin, sœur ainée de Jeanne.

    Très gravement malade, pensant être sur le point de mourir, Jeanne tiend à laisser ses affaires en ordre... Toutefois, elle se rétablit, et s' acquitera elle même de la somme due à sa nièce Jeanne Gorand en 1749.

    La plupart des témoins étaient déjà les témoins de Floris, lors de la rédaction de son testament. Des voisins, des amis fidèles, qui l' ont surement aidée pour l'exploitation du moulin et des terres, après la mort de Floris, alors qu'elle avait cinq jeunes enfants.

    Cet acte est une copie, rédigée le 1er avril 1758, comme la copie du testament de Floris par le même scribe Cotton. Cotton, peut être lassé d'écrire deux fois de suite des textes à peu près identiques, néglige quelque peu son écriture à la fin de l'acte. Mais cette petite critique ne m' empêche pas d'apprécier le travail discret et indispensable des scribes .

    Jeanne survivra 8 ans à son testament.

     

     


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