• Rentes et Terriers

     

    Après le document des enfants soignés de la teigne, voici un autre acte qui ne concerne pas, à première vue, la famille Paret. Les protagonistes sont François Plasson, et sa mère. Il n'y a pas de liens familiaux entre les Plasson et les Paret. A Maclas, un moulin Plasson est situé pas très loin du moulin Paret de Limonne, il pourrait donc s' agir de proches voisins.

    Rentes et Terriers

    Rentes et Terriers

    Rentes et Terriers

    Rentes et Terriers

     

    Encore une histoire de terriers et d'arrérages! Cette fois, les opposants sont la famille Plasson et le chapitre de St Chamond.

    Un chapitre est une assemblée de religieux attaché à une église. Il s'agit probablement d'une congrégation de religieux basée à St Chamond, cette ville n'étant qu'à une trentaine de km de Maclas.

    Les chanoines s' adressent à Antoinette Guilhon, Veuve Plasson, pour le paiement d' arrérages de rentes, et inscription au terrier, nous avons déjà vu des affaires semblables dans les archives. Mais d'après Antoinette cette requête ne la concerne pas, l' assignation devrait être adressée à son fils, puisqu'elle n'est plus héritière de son mari, ni usufruitière, son fils étant âgé de 38 ans.

    Au décès de son mari, en 1765, elle avait l' usufruit des biens, son fils François était alors mineur. Mais depuis 1773 François est majeur. Malgré tout, le chapitre de St Chamond persiste dans ses poursuites contre elle.

    La conclusion de cet acte est formelle « concluons que le chapitre est sans action »

    Cet acte n'est ni signé, ni daté, mais un rapide calcul permet de le dater : François a eu 25 ans en 1773, il en a 38, l'acte a été rédigé en 1786. Pour la signature, c'est moins évident.

     

    Cet acte est à rapprocher d'une quittance du 17 février 1785 (déjà traitée dans l'article « impôts et taxes »). François et Etienne payaient ensemble le commissaire à terrier pour le chapitre de St Chamond, ce qui expliquerait la présence de l' acte précédent dans les papiers Paret. Revoici la copie de la quittance :

    Rentes et Terriers

     

    Une quittance du 13 avril 1788 conforte cette hypothèse

    Rentes et Terriers

    J'ai recu du fils d'etienne paret la somme

    de vingt quatre livres a compte des honoraires

    qui me sont dus pour l'affaire des habitants

    de Limonne contre le chapitre de St Chamond

    ce treizieme avril mil sept cent quatre vingt

    huit j martin

    Paret, Plasson et d'autres habitants de Limonne sont impliqués dans cette affaire, qui rappelle celle des abbesses de Ste Claire. La rente foncière constitue l'essentiel des ressources du clergé. Mais, forcément impopulaire, son paiement n'est pas automatique, et, si elle n'enrichit pas les gens d'église comme ils le souhaiteraient, elle fait le bonheur des juges et des commissaires à terriers. Dans cet acte, Martin va encaisser 24 livres pour une prestation, dont, c' est bien dommage, il n'indique pas la nature.

    C' est le 1er acte dans lequel apparaît Etienne fils. Il a alors 29 ans, n'est toujours pas marié. Nous allons prochainement faire plus ample connaissance avec lui.

     

    3 juillet 1794

    Rentes et Terriers

    Rentes et Terriers

    Au clergé vient s'ajouter la requête de demoiselle Catherine Desguillaume, Vve Valoud, héritière de feu Ambroise Valoud fermier des rentes et droits seigneuriaux du maréchal prime de Soubize, baron de Serrières. Elle aussi voudrait que les habitants de Limonne soient condamnés à lui payer des arrérages. Sont assignés  François François, Etienne Paret, Jean François Duroure, François Plasson, André Dervieux, Etienne Révoulon, Claude Boucher, Jean Cellard et François Tranchand, tous habitants du lieu de Limonne et Jean Mousset du lieu de la Brunerie. Au recensement de 1841, 13 familles sont répertoriées à Limonne, on voit donc que la majorité du hameau est incriminée par la demoiselle Desguillaume. Etienne est mis en cause pour une terre de bruyère.

    Le notaire est maitre Lajard, de Serrière, et l'acte est signé Bellon.

     

    4 ans, plus tard, le 19 novembre 1798 :

    Rentes et Terriers

    J'ai reçu du citoyen E. Paret la somme de 10

    francs en reste des frais de la portion le concernant

    du procès de la commune de Limonne contre le

    ci devant prince de Soubise, l'abbaye de Ste Claire

    d' Annonay, le chapitre de St Chamond dont

    quitte sans préjudice de ce qui me reste du de la part des

    autres communiers, dont quitte ce 29 Brumaire

    an sept. Monier

     

    Pour rappel, la première plainte des abbesses de Ste Claire remonte à l'année 1767...

     

    Quel a été le rôle de Monier dans tous ces procès ? Retenons que les habitants sont unis , puisqu'il est question du procès de la commune de Limonne.


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