• Testament d'Antoine

    24 Aout 1836

    Testament d'Antoine

    Testament d'Antoine

    Par devant Jean Etienne Guigal

    notaire à la résidence de St Pierre de Boeuf

    canton de Pélussin (Loire) en présence de

    quatre témoins ci après nommés soussigné

    a comparu Antoine

    Paret propriétaire , cultivateur, demeurant

    au lieu des Andrivaux, commune de Maclas,

    lequel malade de corps mais sain d'esprit

    et jouissant de toutes ses facultés intellectuelles

    ainsi qu'il est apparu au notaire et

    témoins, a volontairement par le présente

    fait et dicté, en présence des témoins

    soussignés, son testament, au dit notaire

    soussigné qui l'a écrit en entier

    de sa main, toujours en présence des dits témoins

    au fur et mesure et tel qu'il lui a

    été dicté,ainsi qu'il suit :

    Je donne et lègue à Etienne

    Paret mon fils , à titre de préciput

    et hors part le tiers de tous les biens,

    meubles et immeubles que je délaisserais

    à mon décès, à la charge par mon

    dit fils légataire de payer dans

    l'année qui suit mon décès à

    Marie Paret, ma fille, la somme

    de deux cents francs, qui seront

    en plus de sa part dans la réserve

     

    Testament d'Antoine

    et sont pour lui tenir lieu des intérets qui

    lui reviennent pour les biens de Louise Bourrin

    sa mère, et dans le cas où elle ne voudrait

    se tenir à la dite somme de deux cents francs,

    pour exiger intégralement la part des dits

    intérets qui lui reviennent, ce leg que je

    viens de lui faire ci dessus, sera nul et

    regardé comme non avenu.

    Je charge encore mon dit fils légataire

    de distribuer aux pauvres de la commune

    de Maclas , la somme de cinquante

    francs, savoir : vingt cinq francs

    dans l'année qui suivra mon décès

    et vingt cinq francs dans l'année suivante.

    Enfin, je charge encore mon dit fils de

    faire dire des messes pour le repos de mon

    âme pour la somme aussi de cinquante

    francs, savoir pour vingt cinq francs

    dans l'année de mon décès et pour

    vingt cinq francs dans le courant de

    l'année suivante.

    Je casse et révoque tout autres

    testaments que j'ai pu faire précédemment

    Lecture faite en entier au dit testateur du dit

    testament en présence des témoins

    ci après nommés par le notaire qui

     

    Testament d'Antoine

    l'a écrit .Le dit testateur a déclaré qu'il

    contient sa volonté et qu'il persiste.

    Dont acte. Fait et passé sur

    la commune de maclas au lieu des

    Andrivaux dans le domicile susdit

    du dit testateur, l'an mil huit cent

    trente six et le vingt quatre aout

    après midi.

    En présence de Claude Christophe

    Barthélémy Veyre, notaire honoraire

    et propriétaire demeurant au Bourg

    et commune de Maclas, de Jean

    Mousset, d'André Deperdussin

    et de Jean Louis Chardon, ces trois

    derniers propriétaires, cultivateurs ,demeurant

    tous au lieu dit des Andrivaux

    commune de Maclas, témoins français,

    majeurs requis,et appelés. Les quatre témoins

    ont tous signé avec le dit testateur et

    le notaire , après nouvelle lecture faite.

    Signé à la minute Antoine Paret,

    Veyre, Deperdussin, Mousset, Chardon

    et Guigal notaire.

    Enregistré à Pélussin le huit.

     

     

    Testament d'Antoine

    septembre mille huit cent trente six

    ? reçu en principal

    cinq francs, et pour dixième cinquante

    centimes. 

     

    Antoine était effectivement bien malade, puisqu'il meurt le 2 septembre, 9 jours après la rédaction de son testament. Son épouse, Louise Bourrin, était morte en 1826.

    De ses quatre enfants, deux ont survécu : Etienne, âgé de 32 ans, marié à Jeanne Guinot, et Marie, âgée de 28 ans.

    Le code civil prévoit que la totalité du patrimoine du défunt est partagée à parts égales entre les héritiers d'un même ordre et d'un même degré, mais il est possible de favoriser un des héritiers, par un don ou legs à titre de préciput et hors part , ce qui permet à Antoine de favoriser son fils ainé, les traditions sont bien enracinées. Quand à Marie, avant le partage, elle reçoit 200 francs, ou rien, soit la valeur de 2 années de messe et d’aumônes aux pauvres. La trace de Marie se perd , elle n'est plus sur les registres de Maclas. Etienne, lui, a hérité du moulin de Limonne  d'un parent éloigné, dont nous suivons les péripéties.

    Les témoins sont de vieilles connaissances, maintenant, déjà rencontrés dans des actes précédents : Veyre et Bourette, les notaires de la famille, Jean Mousset, témoin dans l'affaire Claude François, Jean-Louis Chardon, signataire d'un traité relatif au canal Donnet... Sans dévoiler le suite de l'histoire, nous les rencontrerons à nouveau.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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