• Un crédit à long terme

    Après le décès de Louise Paquet, Etienne Paret, co-héritier, a du dépenser pas mal d'argent, en frais de succession et de procès, parts d'héritage, remboursements de dettes...

    Pour, peut être faire face à ces dépenses, il emprunte avec son père Antoine, 2000 francs à Jean-Baptiste Panel le 26 septembre 1830 :

     

    L' acte est rédigé par Bourette, le notaire familial.

    Le roi est désormais Louis Philippe, roi des Français, la Navarre a été supprimée de l'en tête. Quand au timbre fiscal, il est passé de 35 centimes à 1,25 francs en quelques mois.

    Les Paret s'engagent à rembourser la somme dans un délai de un an, et ils hypothèquent leurs biens. Concernant Etienne, c'est une hypothèque en 2ème rang, ses biens ayant déjà été hypothéqués en 1826 au profit de André Gery.

    Pendant des années, ce prêt ne laisse aucune trace dans les archives. Ni quittance, ni relance, ni procès. Jean-Baptiste est le créancier rêvé, ou bien un bon copain, ou un être particulièrement étourdi. Mais cet état de grâce prend fin avec le décès de Jean-Baptiste, le 23 mars 1843, à St Jacques d'Atticieux, commune de l'Ardèche située à quelques lieues de Limonne. Jean, le fils de Jean-Baptiste est décédé peu de temps auparavant, et c'est la veuve de Jean,  Cristine Magnard qui hérite de l'emprunt. Le 24 décembre de la même année, elle se rappelle au bon souvenir d'Etienne et reçoit 160 francs d'intérêts du prêt :

     

    Le 1er mars 1846, on découvre une quittance surprenante :

     

    Un certain Henri Alléon, de Brossainc, un village situé tout près de St Jacques d'Atticieux, s'auto proclame créancier de l'obligation des 2000 francs. Les lecteurs perspicaces et coutumiers des mœurs de l'époque résoudront facilement cette énigme.

    Pour les autres, la solution se trouve dans un acte du 1er septembre 1856 :

     

    Henri Alléon a épousé Cristine Magnard, et gère donc la fortune de sa femme. Une rapide vérification dans les archives de l'Ardèche nous confirme que le mariage a eu lieu à St Jacques d'Atticieux, le 14 février 1844. Henri passe quittance pour les 2000 francs, dont 1000 avait déjà été versés à Marie Panel, la fille de Cristine, le 6 septembre 1852 « verbalement ».

    Il est fort possible que les intérêts de 5% aient aussi été versés « verbalement » à Jean-Baptiste Panel, puis à Henri Alléon. Les prêts se faisaient entre voisins, ou parents, et les relations étaient apparemment basés sur la confiance.

    Vous remarquerez que le timbre royal a été remplacé par le timbre impérial... Les notaires se ruinaient en frais de tampons, dans cette époque troublée.

    Que tous ceux qui se sont attachés à Etienne 2 se rassurent, il reste encore quelques actes le mettant en scène.

     

     


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