• Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

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    Mariage Fanny Barge

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    Mariage Fanny Barge

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    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

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    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Mariage Fanny Barge

    Le 9 septembre 1861 , Marie Louise Fanny Barge et Etienne Paret signent un contrat de mariage.

    Le prénom de la mariée le plus utilisé dans les actes ultérieurs est Fanny, orthographié de différentes façons. Le nom de jeune fille n'est pas plus fiable, puisque c' est tantôt Barge , tantôt Berger.

    Les futurs mariés sont cousins germains : leurs mères, Marie et Jeanne Guinot sont sœurs.

    La mariée est mineure, et les conditions du mariage, décidées en comité de famille, ont été enregistrées par le juge de paix du canton de Serrières. Les frères de Fanny, Alexandre, son curateur, et Jean-Pierre, sont désignés pour l' assister. Le régime matrimonial choisi est novateur, et ne place plus la future épouse sous la dépendance totale de son mari : même si le mari a la jouissance des biens, elle peut en avoir une partie pour elle, et, en cas de séparation, elle récupère sa part.

    Les biens de la future épouse sont évalués : 300F de linge et 4660F en espèces.

    Etienne Paret père fait don à son fils, à titre de préciput et hors part, du quart de ses biens, tout en gardant l'usufruit.

    Témoins : Jean Baptiste Marchand, négociant et Jean Baptiste Brondelle, garde champêtre. Notaire : Veyre.

     

    Au contrat de mariage, est joint le jugement du juge de paix Charles Henry Nicolas Coste Torois.

    Fanny n'a pas l'air d'apprécier l' utilisation du nom Berger dans certains actes, et elle demande , au nom de ses frères et de son père, qu'un tribunal compétent ordonne la régularisation des actes en remplaçant Berger par Barge .

    Signé Alexandre et Jean Pierre Berger, frères de Fanny, Jean Pierre Magnard, Joseph Bontemps père et fils, Antoine Pourret, cousins.

     

    Ce long contrat signé, nos deux jeunes gens patientent jusqu'au 13 octobre pour se marier, être heureux et avoir beaucoup d'enfants.

     

    Fanny semble être une jeune personne au caractère bien trempé. Le contrat de mariage rompt avec d' ancestrales traditions : hors de question de se soumettre au « régime dotal », et à la dépendance au mari ! Quand au nom de Barge ou Berger, c'est elle qui demande pour toute la famille la régularisation de la situation .  


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  • Soldat remplaçant

     

    Le destinataire de ce certificat de présence sous les drapeaux est Michel Malon, remplaçant d' Etienne Paret. (Précision: il s'agit d' Etienne Paret le jeune, le fils d'Etienne et de Jeanne Guinot.)

    A cette époque, le recrutement dans l'armée est régi par la loi Soult du 21 mars 1832. Le service militaire n'est pas obligatoire pour tous les jeunes gens. Le nombre d' appelés résulte d'une loi annuelle et dépend du contingent et des finances. La sélection des appelés se fait par tirage au sort dans les cantons, entre les jeunes Français qui ont leur domicile légal dans le canton et qui ont atteint l'âge de 20 ans dans le courant de l'année précédente. Environ le tiers des jeunes gens est appelé.

    La loi détaille la liste des jeunes gens exemptés du recrutement après le tirage au sort : ceux qui n'ont pas la taille réglementaire de 1,55 M , qui ont une infirmité, les chargés de famille... Etienne , manque de chance, est tiré au sort en 1847 et n'entre dans aucune des catégories des exemptés. Mais l' article 19 de la loi lui permet d'échapper à son obligation de service militaire : «Les jeunes gens compris définitivement dans le contingent cantonal pourront se faire remplacer. »Etienne applique cet article de la loi, et se fait remplacer par Michel Malon. Bien sûr, ce remplacement n' était pas gratuit, et seules les familles aisées pouvaient bénéficier de cette disposition .

    La famille Malon, elle, ne devait pas être particulièrement riche : Michel a 28 ans, il a l'âge de fonder une famille, il a un métier de serrurier, pourtant il s'engage pour la durée légale de 7 ans .

    Michel est le fils de Pierre Antoine Malon. Pierre Antoine a épousé en secondes noces Catherine Arvaillon le 11 février 1817. Sa profession était cabaretier. Michel est né le 14 janvier 1819, sa soeur Marie Marguerite, le 3 juin 1822. Le père est alors courtier.

    Comment s'est fait la rencontre entre Etienne et Michel ? St Bonnet le Chateau et Limonne sont à plus de 60 km. Cette question demeure sans réponse...

    Soldat remplaçant

     

    Michel est incorporé le 17 juillet 1847. Les archives militaires de cette période ne sont pas numérisées, mais il était à Lorient le 16 février 1849, date du certificat.

    Le maire de Maclas s'informe de l'incorporation de Michel , peut être à la demande d' Etienne, et, le 9 janvier 1849, adresse un courrier auquel le capitaine commandant du recrutement de la Loire répond par une lettre datée du 12 janvier 1849:

    Soldat remplaçant

     

    Michel est à Lorient, avant de prendre le départ pour une destination lointaine, destination dont malheureusement il ne reviendra pas. Son acte de décès a été enregistré à St Bonnet le Chateau entre le 28 mars et le 29 avril 1854. Michel est décédé à l'hopital St Pierre Ile Martinique, le 2 octobre 1852, où il était rentré le 27 septembre.

     

    Soldat remplaçant

    Cet acte de décès, enregistré dans la commune natale de Michel, reprend les données de l'acte original de l'état civil de Martinique :

    Soldat remplaçant

     

    Pourquoi la Martinique ?

    Depuis l'installation des premiers colons en 1635, l' histoire de la Martinique est profondémént marquée par l'esclavagisme.

    Le 27 avril1848, le gouvernement provisoire signe le décret d'abolition de l'esclavage dans toutes les colonies françaises. A peine un mois plus tard, les 22 et 23 mai, une révolution antiesclavagiste a lieu à Saint-Pierre et le gouverneur Claude Rostoland signe sous la pression des esclaves insurgés le décret d'abolition de l'esclavage.

    Les anciens esclaves désertent les plantations. Pour remédier à ce manque de main-d’œuvre, le gouvernement adopte , à la satisfaction des grands planteurs les décrets du 13 février et du 27 mars 1852 portant sur les “engagements” dans les colonies antillaises de travailleurs sous contrat, venus principalement d’Afrique noire, de Chine et surtout d’Inde.

    C'est une période trouble, qui a certainement nécessité l'envoi de troupes supplémentaires.

     

    Soldat remplaçant

     

     

     

     


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