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Ponts et chaussées
En ce milieu de XIX ème siècle, la révolution industrielle va bouleverser la société, et les actes de cette époque attestent qu' une ère nouvelle a commencé. Les Maclaires s' engagent dans des travaux d'aménagement de leur territoire : ponts, chemins...
L'état finance la construction de canaux, de voies ferrées, de grandes routes, mais les chemins vicinaux semblent oubliés, et leur entretien est pris en charge par les riverains. Etienne Paret participe à plusieurs souscriptions pour améliorer les communications aux environs de son moulin : 3 ponts et une route sont aménagés.
PONT SUR LE FAYON
Le 7 octobre 1844, Etienne, un « des intéressés du pont construit par le sus dit Gal sur la rivière dit du Fayant verse la somme de 135 francs » .
Témoins:Chardon et Chaurin. Signature : Jacques Dal.
PONT GUINOT
En 1849, des habitants de Limonne et de Saint Appolinard se regroupent pour la construction du pont Guinot.
Liste des souscripteurs pour la construction du pont Guinot :
Paret Etienne 40F, Guigal Jean Joseph 30F, Michel Jean Baptiste 20F, Plasson Henry 20F, Jean Robert 20F, Chorende Chorée 20F, Caillet de St Appolinard 15F, Paret cafetier de St Appolinard 9F,Chardon 2F, Seux 2F, Robert 2F, Chaise 2F, Caillet 3F, François Matthieu 9F
PONT DE LIMONNE
Etienne Paret, Pierre Plasson, André Bourin, Jean Claude Bouhé de Limonne passent un accord avec Jean Marie Gauché, propriétaire et maçon à Cubusson. Ils lui commandent la construction d'un pont, dont les caractéristiques techniques sont bien définies. Le montant des travaux est de 1500 francs. Les propriétaires se chargent d'une partie des travaux et des fournitures. Les conditionsde paiement sont clairement indiquées. La fin des travaux est prévue le 8 septembre 1858. Pour aquis le 12 juin 1859.
ROUTE DE BOURG ARGENTAL A SAINT PIERRE DE BOEUF
Quittance à Etienne Paret pour 60F , « montant de la sousription par lui faite le 21 mai 1844 pour le paiement des intérets sur la somme de 30000F ...pour l' ouverture et la construction du chemin de grande communication de Bourg Argental à St Pierre de Boeuf».
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Dans la chronologie Paret, un nom revient souvent dans les actes : celui des Plasson, laboureurs, meuniers, cultivateurs, propriétaires.
Les maisons des Paret et des Plasson sont peu éloignées.
Floris semble avoir de bonnes relations avec François Plasson et son fils Antoine, comme en témoignent 2 actes de 1736 et 1740.
Cet acte, daté du 17 mars 1736 est signé Chomier. C'est un reçu pour 9 louis pour une acquisition faite à François Plasson.
Le 2ème acte date du 21 septembre 1740.
« François et Antoine Plasson père et fils laboureur reconnaissent et confessent avoir reçu ci devant en bonnes especes ayant cours de Fleury Paret meunier du même lieu la somme de trente deux livres dix sols pour arrérages de la pension annuelle et foncière à eux dus par ledit Paret par contrat reçu »
Cet acte est signé Jeury, notaire royal. Jeury a rédigé de nombreux actes pour la famille Paret.
Son nom se retrouve dans un almanach édité en 1768 qui inventorie tous les postes administratifs, religieux, militaires des communes : Lien vers almanach
On voit que M. Jeury est chatelain. On voit également que Maclas était une ville importante. Et, bien sur, on reconnait les noms des deux curés, avec qui les généalogistes passent de longs moments. Et, pour terminer, le procureur fiscal Coppin, que nous aurons l'occasion de croiser bien souvent dans les documents à venir.
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L'an mil sept cent vingt neuf et
le treizième jour du mois de décembre
après midi, Louis Vyard Seigneur juge
De la juridiction ordinaire de la baronnie
de maclas demeurant au lieu du
Buisson passage de Veranne
Soussigné certifie le
raport à la requete
de Etienne et André Chardon
pere et fils vignerons du lieu de
Limonne paroisse de Maclas , lesquels
ont élus domicile en leurs personnes
audit lieu de M. Jean Bonnet notaire
royal habitant au lieu de Boeuf et leur procureur
en ladite paroisse de Maclas et par vertu
des ordonnances rendues par Monsieur
le Juge de la juridiction de Maclas
datées du premier septembre. Le premier du
présent mois, j'ai donné assignation à
Floris Paret meunier du lieu de Limonne
lui portant a sa personne et en son domicile
pour comparaitre precisement jeudi
prochain quinzième d'après ce
mois sur l'heure de dix heures du matin
aux fins de déposer vérité sur ce qu'il sera
Enquis moyennant salaire lui declarant
que à défaut de comparaitre à la dite heure il
sera condamné de l'amende de dix livres
et a ce qu'il ignore je lui ai baille la
présente copie par ordre de Monseigneur le juge
? de Maclas
Vyard
Le différent qui oppose les familles voisines Paret et Chardon, est le premier connu d'une longue série qui va se prolonger jusqu'en 1893, date de la dernière trace de cette « vendetta ».
Cette affaire étant jugée en juridiction ordinaire, il s'agit probablement d' une simple discorde à propos d'eau, de chemin ou de prêt d' argent...
La justice est rendu par la baronnie de Maclas, dont le siège était le château du Buisson, commune de Maclas. Le château a été détruit par un incendie en 1831, et ce qu'il en reste est maintenant sur la commune de Veranne.
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Contrat de mariage Paret-Fovet
1758 : depuis 2 ans, une guerre oppose la France, l'Autriche et leurs alliés à l'Angleterre, la Prusse et leurs alliés. Ce conflit, appelé la guerre de sept ans, se déploie en Europe, en Amérique du nord, en Inde, et est considéré comme la première guerre mondiale.
Loin de ces troubles, les familles Paret et Fovet s' apprêtent à célébrer le mariage d' Etienne et de Jeanne Marie. Un contrat est signé le 19 avril 1758.
Sont présents Etienne Paret (orthographié Parret), meunier à Limonne, fils de feux Floris et Jeanne Mantelin et Jeanne Marie Fovet de Serrière, fille de Louis et de Marie Donsel. Etienne, 26 ans, est reconnu libre et majeur, Jeanne Marie, 24 ans , est sous l'autorité de consentement de ses père et mère. Puis le notaire décrit les biens apportés par les fiancés, et, cette lecture étant assez fastidieuse,
passons directement aux nombreux présents : les promis- Michel Paret et Antoine Paret, des cousins- Donsel et Fovet les parents de Jeanne Marie- Delestel- Marie Fauvet- le notaire qui établit l'acte moyennant la somme de 7 livres et 4 sols.
Le mariage aura lieu quelques jours plus tard, le 25 avril, à Limonne.
Etienne et Jeanne Marie vont rester au moulin de Limonne jusqu' à leur mort. Ils auront 9 enfants , dont quatre mourront en bas âge. L' ainé, Etienne, héritera du moulin.
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Le 3 juillet 1747 , Jeanne Mantelin, la femme de Floris, dicte son testament.
Au nom de dieu soit par devant le notaire royal
Soussigné et présent les temoins cy apres nommes. fut present Jeanne
Mantelin veuve et héritière fiducommise de Fleury Paret quand vivait
rmeunier du lieu de Limonne, paroisse de maclas, y habitante .laquelle
etant dans son lit malade neanmoins seine de tous ses sens
parole memoire et entendement, ainsy qu'il est aparu au
dits notaire et temoins, a volontairement fait et dicté son testament
nuncupatif et ordonnance de derniere volonte ainsy et comme
s'en suis. premierement comme bonne chretienne, elle a fait le
signe de la croix et recommandé son ame a Dieu , veux sa sepulture
dans le cimetiere de l'Eglise de maclas, et quand a ses frais
funeraires et œuvres pies elle s'en raporte et confie a la
discretion de son heritier cy apres nommée, lequel sera
néamoins tenu de faire dire et celebrer incontinent
après son décès, pour le repos de son âme, dans l'église dudit
Maclas jusque à concurrence de la somme de dix livres.
De même de requiem la célébration desquels sera payée
au sieur curé dudit lieu à la manière accoutumée
Donne et legue ladite testatrice et par droit d'instiition hereditaire
particulière delaisse et remet a,Claude,marie,marguerite, et
antoinette paret ses quatre enfants et dudit défunt Fleury
paret, son mari, a chacun leurs legitimes telle que de droit
a eux payable à leur majorité ou mariage ladite
testatrice les faisant et instituant ensemble chacun
ses héritiers particuliers. Finalement donne et
lègue pour même droit d'institution héréditaire ?
Et remet a tous ses autres parents et pretendants droits
en ses biens, a chacun d'eux cinq sols a eux payables
lorsqu'ils seront aparu de leur droit, et les exclcu
du surplus de ses biens au residu desquels et de tous
et un chacun les autres biens de la testatrice
meubles, immeubles, droit ?
présent et à venir qu'elle na cy dessous donné ou
legué, donnera ni lèguera cy après. elle a a fait
prié et justifié et nommé de sa propre bouche pour
son héritier universel ? Et simple tant dans ses
biens propres que ceux hérités de son mari
à savoir Etienne Paret, son autre fils ainé auquel
elle veut et ? Tous ses biens et ceux de son
feu mari ? À la charge pour son fils
héritier de pour elle de payer et acquitter ses dettes, legues,
œuvres pies et frais funeraires , de nourrir et
entretenir ses autres enfants aux dépens
des dits hoirie jusqu'à ce qu'ils seront en état de
gagner leur vie en travaillant , pour eux de leur
pouvoir un bénéfice de son héritier car telle
est la dernière volonté de la testatrice. A l'effet
de quoi elle fasse révoquer et annulertous autres
testament,codicile, donation antérieurement
qu'elle peut avoir cy devant fait, voulant et
entendant que le présent son testament soit seul valable pour tous
les meilleurs moyens du droit que testament ?
Et autre ? De dernière volonté peuvent et doivent
mieux valoir. Fait, dicté et passé audit lieu de Limonne
dans la maison d'habitation de la testatrice
à elle lu et relu au devant de son lit, laquelle persiste.
La cinquième juin mil sept cent quarante sept après
midi en présence de Jean Baptiste Choroin, laboureur
du lieu de Chorée, paroisse de Maclas, de Chardon, vigneron
du lieu de Maclas, de François Plasson, Jean
François, Antoine Tranchant et Léonard Chourés
tous habitants du lieu de Limonne, témoins
desquels ledit Chorin et Jean François ont signé,
non la dite testatrice , ni autres témoins susnommés
pour ne le savoir faire. Décomptes et sommes suivants
dont déclarent la testatrice pour décharge
de sa conscience, qu'elle doit à Denis Gay, son neveu
du lieu de Plodes, commune de Veranne, la somme de cent
livres, moins un sol qu'elle a ci devant rendu
aussi pour ? à laquelle somme de cent
livres moins un sol et pour une terre située au
terroir d' ? sans aucun titre. déclarant
aussi devoir à Jeanne Gorand sa niece fille de
Pierre Gorand une somme de de soixante cinq livres
laquelle somme elle veut et ordonne à chacun
payée par son héritier ci devant, aussitôt apres
son déces ou de se regler pour eux avec ledit Denis
Gay et ladite Jeanne Gorand. Signé a la minute
Chorin François et Jeury notaire royal?A
Maclas le premier avril mil sept cent cinquante
huit . Reçu douze livres signe Cotton
Expedie à l heritier par moy soussigné
Jeury notaire royal
Ce testament ressemble beaucoup à celui de Floris , pour le fond et la forme, sans grande surprise, le même notaire, Jeury, ayant rédigé les deux actes. Jeanne, selon la coutume et le souhait de Floris, désigne son fils ainé Etienne comme légataire universel. Elle lui confie la charge des enfants : Etienne a alors 15 ans seulement, Marie 17, Marguerite 14, Antoinette 13 et Claude 11 . Elle demande également que soit remboursées deux dettes :
La première est due à son neveu par alliance Denis Gay, l'époux de Marie Mantelin. Marie est la fille de Jean Baptiste Mantelin, frère de Jeanne.
La deuxième somme d'argent est due à sa nièce Jeanne Gorand, fille de Pierre Gorand et de son épouse Françoise Mantelin, sœur ainée de Jeanne.
Très gravement malade, pensant être sur le point de mourir, Jeanne tiend à laisser ses affaires en ordre... Toutefois, elle se rétablit, et s' acquitera elle même de la somme due à sa nièce Jeanne Gorand en 1749.
La plupart des témoins étaient déjà les témoins de Floris, lors de la rédaction de son testament. Des voisins, des amis fidèles, qui l' ont surement aidée pour l'exploitation du moulin et des terres, après la mort de Floris, alors qu'elle avait cinq jeunes enfants.
Cet acte est une copie, rédigée le 1er avril 1758, comme la copie du testament de Floris par le même scribe Cotton. Cotton, peut être lassé d'écrire deux fois de suite des textes à peu près identiques, néglige quelque peu son écriture à la fin de l'acte. Mais cette petite critique ne m' empêche pas d'apprécier le travail discret et indispensable des scribes .
Jeanne survivra 8 ans à son testament.
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